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Hautes-Alpes : 300 jours de soleil par an !

Bel ensoleillement et enneigement de qualité sont les deux atouts des Hautes-Alpes.

Zone de transition entre les Alpes du Nord et celles du Sud, les Hautes-Alpes se caractérisent par un climat méditerranéen de montagne. Les habitants du département « 05 », avec un petit accent qui sent bon la Provence, affichent fièrement la couleur : 300 jours de soleil par an ! Le ciel d’un pur bleu azur envoûte promeneurs et skieurs… Et la neige n’oublie jamais son rendez-vous annuel ! Les stations de ski ouvrent en moyenne 123 jours par an, talonnant la Savoie (128 jours) et dépassant la Haute-Savoie (117), selon Montagne Leaders. Pas étonnant, car dans ce département les montagnes sont très hautes – ce n’est pas pour rien qu’il se nomme « Hautes-Alpes »… Un tiers du territoire est situé à plus de 2.000 mètres d’altitude, les paysages s’étagent de 500 à 4.102 m, depuis le pays du Buëch, à l’ouest, jusqu’au sommet du pays des Ecrins, à l’est. Et Gap est ainsi la préfecture la plus élevée de France (625 m), Saint-Véran la commune la plus élevée (2.040 m), et le col Agnel le franchissement routier le plus haut (2.744 m).
Ame rurale
Saint-Véran, accroché à la montagne et dont on dit que « les coqs y picorent les étoiles », est un village authentique du Queyras, avec ses maisons en bois de mélèze des XVIIIe et XIXe siècles, ses greniers à fromage, ses puits, ses fours à pain et sa belle église à colonnes supportées par des lions. C’est aussi une petite station de ski familiale reliée au domaine de Molines. D’ailleurs, dans les Hautes-Alpes, les stations-villages sont reines : dans le Queyras, Abriès, Aiguilles, Arvieux, Ceillac, Ristolas allient ski et préservation de l’architecture traditionnelle et de l’artisanat. En témoignent les « fustes » (charpentes immenses en madriers de mélèze) et la rosace symbolique qui décorent meubles et objets en bois de la région.
Dans le Champsaur, Ancelle, Chaillol, Saint-Léger-les-Mélèzes, Laye, Serre-Eyraud conservent également une âme rurale. Dans le pays des Ecrins, célèbre pour ses chapelles, ses églises anciennes et ses cadrans solaires, Vallouise offre 34 km de pistes à proximité des villages perchés et silencieux de Puy-Aillaud et d’Ailefroide.
Dans toutes ces stations, le ski se pratique au plus près de la nature, à proximité des mélèzes. Comme elles sont petites, on finit toujours par se croiser et se saluer sur les pistes, dans une ambiance conviviale. Ceux qui n’apprécient pas la vitesse s’adonnent au ski nordique ou aux plaisirs de la raquette. Dans la neige, il n’est pas rare d’observer des traces de lièvres, d’écureuils ou même de mouflons.
Grands espaces
Les amateurs de grands espaces et de calme apprécieront la magie de la vallée de la Clarée, au nord-est de Briançon, et pourront se promener ou faire du ski de fond dans des espaces préservés et vierges de remontées mécaniques. Mais les grands sportifs et les adeptes du ski non-stop ne seront pas déçus, non plus, dans des stations comme Serre-Chevalier et ses 250 km de pistes, aux portes du parc national des Ecrins. Ambiance jeune et dynamique également à Montgenèvre et ses 100 km de pistes, et 300 km supplémentaires du côté italien. Vars et Risoul, de leur côté, ont créé une seule entité pour fédérer un vaste domaine skiable de 185 km face aux sites des Ecrins et du Queyras. Sans oublier la Grave et ses glaciers de la Meije, qui offre les plus belles descentes alpines, dans une poudreuse sauvage avec un dénivelé de 2.100 m.
Notre coup de cœur va toutefois à Orcières. Bien que son architecture ne soit pas très séduisante, elle « décoiffe » et rivalise d’initiatives. On peut y venir hors saison avec des enfants en âge scolaire, car elle pratique les « cartables à la neige ! » Outre ses 100 km de pistes, son snow-park avec un matelas géant pour retomber en douceur après des sauts à ski, on peut aussi y faire de la plongée sous glace, du snake-gliss (luges qui s’emboîtent les unes dans les autres) et de la tyrolienne, la plus grande d’Europe : accroché à une poulie qui glisse à 130 km/h sur un câble de 2 km, on « vole » au-dessus des montagnes à 120 m de hauteur. Une attraction impressionnante, ouverte hiver comme été… Car les Hautes-Alpes ne sont pas simplement un paradis hivernal, mais se découvrent aussi l’été. Le lac de Serre-Ponçon, deuxième d’Europe, permet la baignade et les sports nautiques : une « mer » à la montagne que les skieurs peuvent contempler des sommets de certaines stations de ski comme celles des Orres ou de Réallon, en se promettant de revenir s’y baigner aux beaux jours !

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